Si le 14 juillet célèbre en France la liberté et l’égalité – la fraternité viendra plus tard -, on oublie que le 13 juillet symbolise une autre forme de liberté primordiale pour les femmes, mais tout aussi importante dans notre histoire : celle d’ouvrir un compte bancaire ou de signer un contrat de travail sans l’autorisation… de leur époux ou de leur père !
Et oui, cela fait à peine un peu plus de 50 ans que les femmes ont acquis dans notre pays leur liberté bancaire, véritable signe d’indépendance et de reconnaissance citoyenne.
En effet, si les femmes célibataires étaient toutefois relativement autonomes, elles perdaient leur indépendance dès lors qu’elles étaient mariées : elle ne pouvaient ni signer un chèque, ni ouvrir un compte courant, ni parapher l’acte d’achat d’une maison sans l’accord de leur mari. Cela faisait pourtant 21 ans – l’âge de la majorité à l’époque pour information – qu’elles avaient le droit de vote.
Mais elles n’étaient pas pour autant considérées comme des citoyennes à part entière, capables et libres de leur choix, de leur mouvement, de leur vie.
La France, pays des droits… des hommes
Et oui, elle était bien loin alors la France des Droits de l’homme et du citoyen… Et les droits de la femme dans tout ça ? Jusqu’à ce 13 juillet 1965, légalement, les femmes étaient encore considérées comme incapables.
Mais quoi qu’on en dise, la libération des femmes passe aussi et surtout par l’argent.Aujourd’hui encore, les femmes ont du mal à connaître la valeur exacte de leur patrimoine comme l’explique Pascaline Le Berre dans son ouvrage Femmes Osez enfin votre valeur !
Cette liberté, acquise quelques années avant les années 70, une période clé dans l’histoire du féminisme, ouvrait ainsi la porte à l’égalité, acquise si chèrement après un travail de longue haleine marqué entre autres par la loi autorisant l’IVG en 1974.
Si aujourd’hui ce droit « bancaire » semble évident, même pour les hommes, il est important de noter qu’en 2016, il reste encore une quinzaine de pays où les femmes ne peuvent pas travailler sans l’autorisation de leur mari.
« Les femmes avaient une vision plutôt négative de leur patrimoine liée majoritairement à une vision partielle de la notion même de patrimoine, qui pour moi n’est pas que financier. Dès lors, réalisant qu’elles étaient au cœur de leur patrimoine, les femmes elles se sont senties plus à l’aise ! »
Pascaline Le Berre, co-auteure de Femmes Osez enfin votre valeur !