Elles sont ingénieures, entrées dans le monde du travail il y a 15 ans, viennent d’être diplômées ou sont encore étudiantes. Elles ont choisi des filières encore largement plébiscitées par les hommes comme l’informatique ou l’agronomie mais cela ne les a jamais freinées. Voici le portrait de 6 femmes formées au sein des écoles HEI, ISA et ISEN Lille. À quelques jours de la marche pour les sciences, découvrez leur parcours qui rappelle une chose : les femmes ont toute leur place au sein des écoles d’ingénieurs.
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars dernier, Yncréa Hauts-de-France a eu une très belle initiative : mettre en avant des femmes ingénieures de plusieurs générations aux parcours divers. Une démarche plus que jamais d’actualité alors que le 22 avril prochain sera le jour de la marche pour les sciences.
Une belle manière de rappeler que non seulement les femmes ont toute leur place dans les écoles d’ingénieurs et les études scientifiques au sens large, mais aussi qu’elles ont tous les atouts pour y réussir de très belles carrières !
Armelle Kus Saint-Supéry (HEI, 98), directrice des systèmes d’information de la Fédération Française de Football
Diplômée de l’école HEI en 1998, Armelle a travaillé 13 ans au sein de la Direction des Systèmes d’Information chez Bouygues Telecom. Particulièrement formatrice, cette période n’a fait que confirmer son goût pour le management et la conduite de projets.
Il y a deux ans Armelle a eu la chance de pouvoir saisir une opportunité lui permettant de concilier sa passion pour le sport et son spectre de compétences. Deux secteurs pour lesquelles les femmes ne sont pas toujours majoritaires.
« Les DSI sont en effet rarement des femmes et les filières informatiques sont majoritairement masculines. Le monde du football est en revanche plutôt en avance sur ce point. La pratique s’est largement féminisée ces dernières années et les instances administratives de la Fédération se sont ouvertes aux femmes. »
« J’ai la chance de pouvoir conjuguer une vie professionnelle avec des responsabilités à une vie personnelle et familiale riche… il ne faut plus que les femmes se sentent obligées de choisir. »
Armelle Kus Saint-Supéry, Directrice des systèmes d’information, Fédération Française de Football
Marie Rolloy – Louise Vernier – Geneviève Baumann – Charlotte Lejoyeux, étudiantes à l’ISA Lille
Elles sont 4 jeunes étudiantes à l’ISA Lille et viennent de remporter le prix Européen Farming By Satellite. Leur idée consiste à utiliser les données satellitaires pour créer un couvert végétal connecté. Les couverts végétaux contribuent à la réduction des impacts environnementaux provoqués par l’agriculture.
Les gagnantes ont eu affaire à la concurrence de 76 autres jeunes candidats de 13 pays d’Europe et 8 pays d’Afrique. Petite particularité de l’équipe emmenée par l’ISA Lille, en plus d’être 100% féminine, elle était la plus jeune du concours.
« Nous étions bien préparées mais nous manquions un peu de confiance en nous. Nous étions les premières étonnées lors de l’annonce des résultats. Mais remporter ce concours nous a confortées et nous souhaitons désormais développer notre projet et pourquoi pas créer notre start-up. »
Chahnez AZZAZ, diplômée de l’ISEN Lille (2016)
Âgée de 24 ans et fraichement diplômée de l’ISEN Lille (Septembre 2016) Chahnez a suivi un cursus « Développement Logiciels ».
Passionnée par le numérique et les nouvelles technologies elle décide de lancer sa propre application (Ubisocial) qui permettra de partager simultanément une vidéo sur plusieurs réseaux sociaux. Intégrée au programme Start d’Euratechnologies, Chahnez Azzaz va pouvoir développer son projet. Évoluer dans cet univers encore majoritairement plébiscité par les hommes n’a jamais été un frein.
« Osez aller dans les filières numériques, c’est un domaine d’avenir, et les filles ont leurs places. »
Chahnez Azzaz, Jeune diplômée, ISEN Lille
De beaux témoignages qui prouvent que les jeunes femmes peuvent tout à fait réussir dans de hautes études scientifiques et mener de front leur carrière et leur vie.
Même si l’on a pu observer ces dernières années une légère augmentation du nombre de filles dans les écoles d’ingénieures (près de 30 % en 2015), elles sont encore trop peu nombreuses à franchir le pas des études scientifiques poussées après le bac, hormis en biologie et en chimie.
Les inégalités persistent mais se réduisent. Alors n’hésitez pas !